c’est écrit
Il arrive que l’atelier accueille des ateliers d’écriture, ou que l’on propose à des élèves de collège d’écrire avec les œuvres en support, certaines fois se sont des plumes qui écrivent sur l’ensemble du travail, ou bien encore des écrits spontanés…
Cette page présente les textes qui ont pu être glané ou transmis. Un grand merci aux autrices et auteurs pour les honneurs de leur mots…
GUYOT VIT ENTRE
par
Laurent Bouisset
guyot vit entre
au milieu ? je ne crois pas
pas non plus beaucoup de lignes droites ou de symétrie dans ses œuvres
je ne vois pas de centre
IMAGENES DE LO INSODABLE
par
José Manuel Torres Funes
Très éloignées des canons photographiques contemporains, ses images sont exemptes de l’incandescence de la photographie digitale. L’aspect brillant, la lumière artificielle n’ont pas leur place dans ses photos, qui fuient les artifices visant à impressionner l’œil, parce qu’elles cherchent à atteindre le cerveau et les sens,
ALTER ÉCHO par Clarence Massiani
La lumière est au bout
Cachée derrière le mur,
Cachée derrière le noir,
Cachée mais devinée,
MÂNES BLANCHE par Marie Guille
Je face au matin. Un matin de mots. De bonne heure. Entre deux sommeils, comme si je était assise entre deux soleils. Et ce creux, ce creux au cœur, grand comme des marées blanches. Blanches comme des marées hautes. Hautes comme des marées d’océan. L’océan qui a envahi je, la moindre parcelle d’os, de ligament, de chair dans la chair, c’est l’océan blanc, celui de l’oubli. Lire la suite…
TEMPS MORT par Delphine Eyraud
Yo vi de una garza mora dándole combate a un rio
Asi es como se enamora tu corazón con el mio
Peut-on ouvrir le réel comme on écarterait l’eau du plat de la main ?
Son corps est devenu lourd trop encombrant
FACE CACHÉE par Amália Cardoso
Limon
C’est peut-être un dimanche et ses lèvres au bord de tomber
on n’a pas envie de voir
on se résout à regarder ailleurs ou aller plus loin
l’odeur de l’étang remonte sur le rivage,
il y a l’empreinte de son visage
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PARTIR ICI par Laurence Orlandini-Terrieu
Et le faire, ce pas qui manquait.
S’en sentir balloté, traversé d’un air vide
Et en douter toujours, de cette apesanteur
Se voir aspiré loin de soi, comme on oublie
Et les laisser agir, ces fluides sur la peau.
En tous sens suspendu au vent des éléments
LE VEILLEUR par Emmanuelle B.
Peux-tu rester là, en équilibre, sur le fil?
Avancer, c’est entrer dans l’ombre, le froid, perdre la lumière,
Reculer c’est se brûler les ailes, se brûler les yeux, être aveuglé,
Tu as oublié depuis combien de temps tu es là, à hésiter entre ombre et lumière, entre fraîcheur et aveuglement,
Tu peux faire un pas de côté, tu resteras sur le fil, peut-être verras-tu l’ombre froide et la lumière brûlante sous un autre angle, peut-être…
PENSÉE PROU(E) par Nathalie Brunelot
Flux. Flou. Mes yeux regardent.
Mes yeux cherchent à comprendre. Ils ont oublié les mots qui efface les blancs des pages. Les mots creusent des creux et sans terre dans les blancs. Après, les yeux qui les cherchent ne trouve plus rien. Les mots ne sont plus en point de mire. Point d’admire.
Flux des mots enfouis dans le flux des eaux. Et j’appelle ma langue tournante. Sept fois. Les mots se mélangent.
NORIZON par Claire Escuillié
Pliures fragmentées sur voiliers qui s’effacent
Mon esprit étouffe par l’oubli
Emmuré dans un présent inconfortable
Il ne se souvient plus des livres lus
SI EN SA TORSION DE SIRÈNE par Aude Fabulet
D’où vient la vague?
Le ciel me dessaisit, souvent
Petites bulles mentales qui partent en fumée
SILENCE par Anne Malbosc
Un homme se retourne. Silence. Silence et solitude. Derrière lui, des brumes froides, un monde qui s’estompe. On devine des forêts glacées, blanc et noir. Dessus, tourbillons, gris, denses, lourds.
Que voit-il ? Un paysage de désolation sans doute.
MINOTAURIA par Florence Mourlon
Je l’appellerais Minotauria.
D’elle je ne saurais que peu de choses.
Qu’elle aurait été placée très tôt dans une casa de copii, une maison d’enfants.
LE MIROIR DE L’AUTRE par Sophie Gonzales
Bassin miroir, je me penche au-dessus de cette eau calme et je regarde, Narcisse, mon double, mon moi.
Il y a quelque chose qui cloche.